dimanche 19 décembre 2010

La « communauté internationale » se bouche le nez, mais n'a pas toujours eu la narine aussi délicate

Indépendamment des torts qui sont ceux de Laurent Gbagbo et de sa calamiteuse épouse Simone, il est infiniment plaisant de voir aujourd'hui la « communauté internationale » faire la délicate face à la volonté de l'ex-président ivoirien de refuser obstinément de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle.

Il y a plus de cinq ans que ce roitelet se maintient illégalement au pouvoir, c'est-à-dire depuis le 26 octobre 2005, date de l'expiration du seul mandat de président de la République pour lequel il avait été élu en 2000. On n'a guère entendu la « communauté internationale », durant ces cinq années d'usurpation du pouvoir, ou seulement d'une façon timide, du genre : « Votre Excellence ne serait-elle pas bien inspirée de commencer à envisager une nouvelle élection présidentielle, afin d'afficher un visage plus présentable pour la démocratie ivoirienne ? » (et aussi, et peut-être surtout, de ne pas menacer l'approvisionnement occidental en cacao, en cas de guerre civile).

Il était évident, durant toutes ces années, que le roitelet en question ferait tout ce qui était en son pouvoir, y compris par la fraude, par l'intimidation et par le sang, pour assurer le maintien de son clan au pouvoir.

Alors je rigole, en voyant les coups de menton d'un Sarkozy, et ses menaces de gels des avoirs personnels du clan Gbagbo à l'étranger.

1 commentaire:

P. Lechien a dit…

Parce que le coût ou le risque (humain, politique) de le laisser en place hier était moins élevé que celui de le virer, alors qu'aujourd'hui c'est l'inverse.