vendredi 3 décembre 2010

Croient-ils vraiment pouvoir faire taire WikiLeaks ?

Les agissements de diverses officines et de divers responsables officiels à l'encontre du site WikiLeaks — attaques massives par déni de service, intimidations et menaces, violation de l'état de droit — paraissent dérisoires, quand on voit la riposte multipolaire : à cette heure, le billet « Accéder à WikiLeaks », sur le blog de Bluetouff, recense une masse impressionnante de sites miroirs (miroirs DNS, miroirs Proxy/cache, dump sur Freenet, etc.)

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Complément (4 décembre vers 19 h 30) : la récapitulation des ennuis subis ces derniers jours par WikiLeaks a donné l'occasion au site Lexpress.fr d'énoncer une belle contre-vérité à propos des relations entre WikiLeaks et OVH. Cela figure dans un article de Marie Simon et Flavien Hamon, titré « Haro sur Julian Assange et Wikileaks », paru vendredi. Les auteurs y prétendent en effet que « L'hébergeur français OVH a rapidement décidé de remplacer Amazon: les serveurs de Wikileaks sont donc désormais localisés en Suède et en France. », en se basant sur une simple brève publiée jeudi par le site Lexpansion.com. Un minimum de vérifications, dans la matinée de vendredi, avant publication de ce récapitulatif, leur aurait permis, ne serait-ce qu'en contactant directement OVH, de s'apercevoir que l'hébergement de WikiLeaks par OVH ne résulte aucunbement d'un choix fait par l'entreprise de Roubaix, qui s'est trouvée en quelque sorte mise devant le fait accompli, après signature d'un contrat conclu en ligne pour une somme d'environ 150 euros, réglée immédiatement. Octave Klaba, fondateur et patron d'OVH, s'en est d'ailleurs expliqué, dans l'après-midi de vendredi, en démarrant dans un forum interne d'OVH un fil de discussion titré « le cas wikileaks », dans lequel il a indiqué avoir découvert dans la presse l'hébergement de WikiLeaks par sa firme, ainsi que son intention, face à certaines déclarations politiques et pressions — on pense évidemment à Éric Besson —, de saisir le juge des référés afin de savoir si cet hébergement peut être continué ou doit être arrêté. La démarche de vérification systématique des sources est encore loin d'être automatique, dans les merdiats français, malheureusement.

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