samedi 28 janvier 2012

De quoi se mêle-t-elle ?

Je veux parler de la chancelière allemande Angela Merkel, dont une dépêche de l'Agence France-Presse nous annonce qu'elle aurait l'intention d'appuyer implicitement la possible candidature de Nicolas Sarkozy à sa réélection, via des rendez-vous diplomatiques survenant durant la campagne électorale.

Cette annonce, selon l'AFP, aurait été faite par Hermann Gröhe, secrétaitre général de la CDU, durant le conseil national de l'UMP qui se tenait ce samedi à Paris.

Ça ne leur suffit pas, aux dirigeants de Berlin, de prétendre dicter la politique budgétaire de la Grèce et d'autres pays, il leur faut maintenant implicitement dicter le choix du peuple français ?

Source : dépêche « Présidentielle: Angela Merkel va faire campagne pour Nicolas Sarkozy », Agence France-Presse, 28 janvier 2012. Qu'il soit bien clair que je laisse à l'AFP la responsabilité du titre choisi, là où M. Gröhe n'a probablement pas exprimé les choses de cette façon...

2 commentaires:

SM a dit…

Oh, je peux comprendre ton agacement mais ce n'est ma foi pas nouveau et... l'inverse est vrai aussi (et s'est déjà produit).

Je me souviens ainsi que, en 2002, Jacques Chirac, fraîchement réélu président de la République, était venu à un meeting de son ami Gerhard Schröder, alors en pleine campagne pour les législatives allemandes, pour montrer combien c'était son ami et combien ce serait donc formidable pour le couple franco-allemand si le SPD de Gerhard gagnait à nouveau (et il a gagné, d'extrême justesse). Cela fait aussi partie du jeu politique que de faire participer les chefs d'Etat étrangers avec lesquels on a développé de bonnes relations pour tenter de soigner sa stature internationale.

Scrongneugneu a dit…

Je suis bien d'accord, cela fait partie du jeu, mais, quelle que soit l'orientaion politique des personnes concernées, je ne pense pas que l'intervention directe ou implicite de gouvernants voire chefs d'État dans une campagne électorale étrangère soit acceptable.

Qu'un François Hollande (par exemple), tant qu'il n'est pas aux affaires, fasse le choix d'aller soutenir ses amis politiques supposés dans un combat électoral est une chose, mais que le même — sous réserve évidemment qu'il accède aux plus hautes fonctions —, aille (hypothèse) se mêler d'une campagne électorale étrangère ne serait pas admissible.

On peut donc rêver d'un futur droit de non-ingérence en la matière :D. Même si c'est un vœu pieux.