lundi 26 mai 2008

Comment abattre la gêneuse ?

En lui faisant dire ce qu'elle n'a pas dit, procédé vieux comme le monde. Je parle bien sûr d'Hillary Clinton (wp) qui, devant le comité éditorial de l'Argus Leader de Sioux Falls (Dakota du Sud), n'a rien dit d'autre, en réponse aux questions des quatre journalistes sur son obstination à vouloir rester dans la course face à Barack Hussein Obama, Jr., au sujet des rumeurs (intéressées) sur un accord secret pour le retrait de sa candidature, et enfin sur l'argument de l'unité du Parti démocrate, que :

« My husband did not wrap up the nomination in 1992 until he won the California primary somewhere in the middle of June, right? We all remember Bobby Kennedy was assassinated in June in California. You know, I just don’t understand it and there’s lot of speculation about why it is, but..., »


ce qui peut se traduire par :

« Mon mari n’a décroché l’investiture, en 1992, que lorsqu'il a remporté la primaire de Californie, au milieu du mois de juin, c’est exact ? Nous nous souvenons tous que Bobby Kennedy a été assassiné en juin en Californie. Vous savez, je ne comprends tout simplement pas et il y a beaucoup de spéculations sur les raisons de cela, mais... »


Cf. transcription complète de l'interview, sur le site www.argusleader.com.

Bien entendu, les merdiats gauchistes et les blogs pro-Illuminé se sont emparés de l'« affaire » pour sous-entendre voire affirmer, à partir de cette phrase certes maladroite mais somme toute anodine, que Hillary Clinton spéculait sur l'assassinat de Barack Obama. En France, par exemple, on a Libération, qui, une fois de plus, se distingue en titrant carrément un article – au passage consternant – de Philippe Grangereau : « Hillary Clinton gaffe en évoquant l’assassinat d’Obama, tout en disant autre chose dans l'article, bien évidemment...

Comme l'ex-First Lady est une battante, elle n'a pas manqué de commenter la tempête artificielle déclenchée par l'exploitation éhontée de ses propos, sortis de leur contexte, dans une nouvelle interview accordée cette fois au New York Daily News du dimanche 25 :

« This past Friday, during a meeting with a newspaper editorial board, I was asked about whether I was going to continue in the presidential race. »


« Vendredi dernier, au cours d'une rencontre avec le comité éditorial d'un journal, on m'a demandé si j'allais continuer dans la course présidentielle. »


« I made clear that I was - and that I thought the urgency to end the 2008 primary process was unprecedented. I pointed out, as I have before, that both my husband's primary campaign, and Sen. Robert Kennedy's, had continued into June. »


« J'ai dit clairement que j'allais continuer – et je pense que les pressions pour mettre fin [prématurément] au processus des primaires, en 2008, est sans précédent. J'ai fait remarquer, comme je l'avais fait auparavant, que la campagne de mon mari [en 1992] et celle du sénateur Robert Kennedy [en 1968], avaient continué jusqu'en juin. »


« Almost immediately, some took my comments entirely out of context and interpreted them to mean something completely different - and completely unthinkable. 


« Presque aussitôt, certains ont complètement sorti mes commentaires de leur contexte et les ont interprété comme signifiant quelque chose de radicalement différent – et tout à fait inimaginable. »


« I want to set the record straight: I was making the simple point that given our history, the length of this year's primary contest is nothing unusual. Both the executive editor of the newspaper where I made the remarks, and Sen. Kennedy's son, Bobby Kennedy Jr., put out statements confirming that this was the clear meaning of my remarks. Bobby stated, “I understand how highly charged the atmosphere is, but I think it is a mistake for people to take offense.” »


« Je tiens à mettre les choses au clair : je soulignais le simple fait que, compte tenu de notre histoire, la durée de la compétition, cette année, n'a rien d'inhabituel. Les deux directeurs de la rédaction du journal dans lequel j'ai fait ces remarques, ainsi que Bobby Kennedy Jr., fils du sénateur Kennedy, ont publié des communiqués confirmant que c'était clairement le sens de mes remarques. Bobby a [ainsi] déclaré : “Je comprends à quel point le climat est tendu, mais je pense que c'est une erreur que les gens considèrent [ces propos] comme une infraction.” »


« I realize that any reference to that traumatic moment for our nation can be deeply painful - particularly for members of the Kennedy family, who have been in my heart and prayers over this past week. And I expressed regret right away for any pain I caused. »


« Je me rends compte que toute référence à ce moment traumatisant pour notre nation peut être très douloureux – en particulier pour les membres de la famille Kennedy, qui ont été dans mon cœur et mes prières durant cette dernière semaine. Et j'exprime mes regrets pour toute la peine que j'ai pu causer. »


« But I was deeply dismayed and disturbed that my comment would be construed in a way that flies in the face of everything I stand for - and everything I am fighting for in this election. »


« Mais j'ai été consternée et profondément troublée par le fait que mon commentaire avait pu être interprété d'une manière qui va à l'encontre de ce qui me conduit à me présenter et me battre dans cette élection. »


Le reste de l'intervention de la sénatrice de l'État de New York est très instructif, et démontre qu'elle n'est pas enterrée, comme tentent de nous le faire croire les merdiats gauchistes...

Voir la tribune d'Hillary Clinton, titrée « Hillary: Why I continue to run » (« Pourquoi je reste dans la course »), dans les colonnes du New York Daily News, cf. page 1 + page 2.

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