Soyons justes : il n'y a pas que les merdiats — et notamment l'Agence France-Presse, ma bête noire (cf. mon billet du 31 octobre) — pour procéder à un traitement stupide de l'actualité.
La preuve nous en est fournie quasiment après chaque élection présidentielle un tant soit peu médiatisée, ici ou là sur la planète.
Ce fut le cas en octobre 2007, lorsque Cristina Fernández de Kirchner fut élue au premier tour, le 28 octobre, présidente de la Nation Argentine. Alors que le mandat de son prédécesseur et mari, Néstor Kirchner, continuait jusqu'au 10 décembre 2007, cela n'avait pas empêché un contributeur, le 29 octobre, de se précipiter sur l'article « Argentine », afin d'y « actualiser » l'infobox, en escamotant au passage le président en exercice, qui avait encore plus d'un mois de mandat à effectuer.
Rebelote un an plus tard, cette fois avec l'article « États-Unis », après l'élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis, le 4 novembre 2008. Ils ont été plusieurs, successivement, à partir du 5 novembre, à s'empresser de vouloir évacuer le calamiteux George W. Bush, en fonctions jusqu'au 20 janvier 2009, de l'infobox de l'article.
Dix de der, évidemment, ce 1er novembre, au lendemain du second tour de l'élection présidentielle au Brésil, qui a vu la victoire de Dilma Rousseff. Nous en sommes déjà à deux tentives de modification de l'infobox de l'article « Brésil », avec escamotage du président en exercice, Luiz Inácio Lula da Silva, qui ne quittera ses fonctions que le 1er janvier 2011.
Ce ne sont que trois exemples pris sur le continent américain, mais je gage que si l'on cherchait dans l'article « France », le 6 mai 2007 et les jours suivants, après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, on aurait aussi des chances d'y trouver un escamotage de Jacques Chirac dans l'infobox, plusieurs jours avant la fin effective de son mandat, le 16 mai 2007...
Tout cela est bien décourageant : en généralisant, je dirais volontiers que les wikipédiens sont une collection de débiles, mais ce serait profondément injuste. Il n'empêche de ce manque de jugeotte et cette superficialité ont le don de me mettre dans une colère noire, même si elle est prévisible.
Gribouille 223 – recette d’un désastre
Il y a 1 an
2 commentaires:
Je me souviens avoir fait le même type d'erreur à l'époque de la transition Schröder/Merkel (même si en l'occurence c'était un tout petit peu plus compliqué), erreur que tu avais alors promptement corrigée, je crois même qu'il s'agissait de notre première interaction.
Je n'ai pas souvenir cependant que tu te sois mis dans une colère noire, la réponse étant plutôt didactique :)
Ceci dit, tout cela ne nous rajeunit pas...
Oui, mais là ça s'accumule, malheureusement, et on finit par ne plus du tout croire aux vertus de l'explication.
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