Ce pourrait être de bonne guerre, compte tenu de la réprobation qu'inspirent à certains opposants les actes du locataires de l'Élysée, si
En effet, Nicolas Sarkozy, dans son discours d'installation du nouveau préfet de l'Isère, aujourd'hui à Grenoble, a parlé de « réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française » et indiqué que, selon ses vues, « La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme ou de toute personne dépositaire de l'autorité publique. ».
Pour autant, une éventuelle révision du Code de la nationalité — projet de révision dont on ne connaît même pas les détails, et qui devrait encore être soumise à un examen législatif laborieux, sans parler de l'infiniment probable examen final par le Conseil constitutionnel — et l'on sait que celui-ci n'est pas toujours très tendre avec nos gouvernants, ces temps-ci, notamment grâce à ses nouveaux pouvoirs relatifs aux questions prioritaires de constitutionnalité —, n'impliquerait, dans aucun cas de figure, qu'une (très) hypothétique condamnation en justice de l'actuel président de la République puisse un jour déboucher sur une déchéance de sa nationalité française, du fait de sa naissance dans le foyer d'un homme, Pal Sarközy de Nagy-Bocsa (né en 1928), naturalisé Français à une date indéterminée après son engagement dans la Légion étrangère.
M. Mélenchon semble en effet « oublier » que la mère de Nicolas Sarkozy, Andrée Mallah (née en 1925) est Française et née de mère elle-même Française, et que la nationalité française du président, quelles que puissent être les vicissitudes hypothétiques de l'histoire, ne saurait disparaître, compte tenu du fait que rien n'indique qu'Adèle Bouvier (1891-1956), grand-mère maternelle de M. Sarkozy, ait pu renoncer à sa nationalité française lorsqu'elle épousa, en 1917, Bénédict Mallah (1890- ?), et que le droit du sang est inscrit dans le Code civil depuis 1804.
Manifester son opposition, c'est normal quand on est un opposant. Le faire avec finesse et sans rechercher des effets d'orateur grisé par son pupitre, c'est encore mieux...
Edit du 31 juillet vers 17 heures : on me fait remarquer que M. Mélenchon a opté pour le mandat de député européen — ce que j'avais complètement oublié —, je rectifie donc bien volontiers mon erreur.