Comme je n'ai pas eu la chance, en raison de mon genre, d'être élevé voire éduqué à l'aide de ces saines lectures pour petites filles, je n'ai pas vraiment suivi de très près la geste éditoriale, depuis 1954, des œuvres illustrées par Marcel Marlier et racontées par Gilbert Delahaye puis par Jean-Louis Marlier. À plus forte raison, l'éventuelle existence de livres audio adaptés de ces nombreux récits m'était totalement inconnue (bien que je dispose, depuis quelques mois, du copieux catalogue imprimé des éditions Frémeaux, mais que j'avais négligé de parcourir dans toutes ses subdivisions).
Aujourd'hui, la curiosité m'a un peu titillé et, bien évidemment, je suis allé jeter un œil sur l'article de Wikipédia consacré à la série, en me disant : « Tiens, je pourrais mentionner la sortie prochaine de ce CD audio. » J'ai commencé à rédiger, en imaginant que la chose ne me prendrait que quelques minutes, avant de m'apercevoir que le livre audio prévu pour sortir après-demain était loin, en fait, d'être le premier de la série.
Au final, en fait des quelques minutes initialement prévues, tout cela s'est mué, compte tenu des nécessaires vérifications et du travail d'ordonnancement de données éparses (Frémeaux, catalogue général de la BNF, catalogues en ligne de Decitre, Chapitre, la FNAC et Amazon), en un labeur, certes librement consenti, de plusieurs heures.
Et tout cela pour un sujet dont je me contrefiche complètement. Cela dit, je n'ai pas, dans ce cas particulier, versé dans le masochisme, comme la fois où je m'étais piqué de fournir un aperçu sommaire de la discographie française de Nana Mouskouri (laquelle, est-il encore permis de le déplorer dans ce cadre « privé », n'a toujours pas été mise en état d'arrestation à cause des traumatismes musicaux infligés durant des lustres à votre serviteur).
— Oui, je sais, citer Nana Mouskouri — et sa chimérique arrestation — dans un message traitant de prime abord de la série Martine est plus facile que de le faire dans un « post » évoquant le Collisionneur d'ions lourds relativistes ou la résonance paramagnétique électronique, mais je fais avec ce que j'ai...
Au passage, si quelqu'un est en mesure d'expliquer pourquoi le Wiktionnaire, dans son article « encyclopédisme », se borne à rapporter la définition du Littré (1863-1877) — « Système des encyclopédistes. » —, en y ajoutant juste la définition complémentaire suivante : « accumulation de connaissances dans différents domaines », là où le TLFi ne néglige pas, pour sa part, d'y ajouter, dans ses propres définitions, le sens usuel péjoratif : « Tendance à l'accumulation des connaissances, notamment dans le domaine pédagogique, au détriment de la culture et de la formation de l'intelligence. », je suis preneur.
Autre interrogation : pourquoi ne trouve-t-on pas, bizarrement, d'article « Encyclopédisme », sur Wikipédia, alors qu'on y rencontre des articles sur les Encyclopédistes proprement dits (ceux du siècle des Lumières), sur le terme générique Encyclopédie (relativement sommaire) et sur les encyclopédies en ligne ? Le sujet a pourtant été abordé à diverses reprises, par exemple (et pour n'en prendre qu'un) par deux étudiantes de Paris X-Nanterre, dans le cadre d'un laboratoire en ligne ayant consisté en la publication d'un blog intitulé « Encyclopédie et savoir : Du papier au numérique — Réflexions sur l’encyclopédisme, dans le cadre d’un exercice pédagogique », et qui est à mon avis loin d'avoir épuisé le sujet du terme « encyclopédisme ».
2 commentaires:
Ces "saines lectures pour petites filles" ont également agrémenté l'enfance de certains petits garçons, dont j'ai fait partie. Ceci expliquant sûrement cela ;-).
Ces "saines lectures pour petites filles" ont également agrémenté l'enfance de certains petits garçons, dont j'ai fait partie. Ceci expliquant sûrement cela ;-).
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