dimanche 30 novembre 2008

Wikipédia et les attentats de Bombay

Je reviens sur les attaques islamistes du 26 novembre à Bombay (Inde).

J'avais évoqué, dans mon billet « Wikipédia et l'actualité : l'exemple de Bombay » (27 novembre), mon scepticisme sur le devenir de la biographie, sur Wikipédia en anglais, de Hemant Karkare, chef de l'unité anti-terroriste indienne sise à Bombay. L'article a certes notablement évolué, depuis sa version du 27 novembre à 17:59 (CET), version qui précédait la rédaction de mon billet, mais j'ai toujours l'impression, peut-être fausse, qu'il n'ira pas beaucoup plus loin. En effet, une partie du contenu, cachée en commentaires HTML invisibles, se retrouve désormais, raccourcie, dans le corps de l'article.

Mais enfin, en dehors de rares éléments sur ses études, puis sur sa carrière de fonctionnaire dans les services de renseignements et sa nomination en janvier dernier à la tête de l'unité anti-terroriste de Bombay, on n'en saura pas beaucoup plus, mis à part son implication dans l'enquête sur les deux attentats à la bombe du 29 septembre à Malegaon [en], ville d'environ 1,2 million d'habitants située à 280 km au nord-est de Bombay.

À côté de cela, qui paraîtrait disons « anecdotique » compte tenu de l'émotion générale provoquée par cet événement (1), la Wikipédia en anglais dispose d'un article général de présentation de ces attentats, « November 2008 Mumbai attacks » [en], article qui démontre pleinement le caractère réputé « encyclopédique » de l'événément (2)... et du traitement qu'il peut recevoir. Une telle compilation des faits et des sources n'eût certes pas été possible dans le cadre d'un article de Wikinews consacré à l'événement.

Mais ce n'est pas fini : outre que cela a occasionné l'apparition d'articles sur certains des lieux dans lesquels sont survenues les attaques (le célèbre Leopold Cafe, par exemple), on remarque que, trois heures après la mise en chantier de l'article général sur les attentats, un contributeur a estimé utile de créer une page, à ce moment-là très modeste (moins de trois lignes) sur le groupe jusque-là inconnu, les « Moudjahidines du Dekkan », qui a revendiqué les attaques : voir, sur la Wikipédia en anglais, l'article « Deccan Mujahideen » [en].

On notera, en consultant la liste des « interwikis », que l'importance de cette revendication, qu'elle soit ou non le reflet de la réalité, semble ne pas avoir échappé à des wikipédiens d'origines très diverses, puisque l'article comporte désormais des versions en chinois mandarin, en espagnol castillan, en japonais, en néerlandais, en ourdou, en portugais et en russe, les contributeurs francophones se distinguant pour le moment par leur absence. Il faut aussi constater qu'au moment de la création de l'article sur les « Moudjahidines du Dekkan », l'article général sur les attentats était encore bien modeste, même s'il contenait déjà une dizaine d'appels de notes et références.

Mais les choses les plus évidentes – le caractère « encyclopédique » du nouvel article anglais sur les « Moudjahidines du Dekkan » – ne le sont pas pour tout le monde puisque, deux jours et demi après sa création, un contributeur y apposait un modèle pour le proposer à la suppression et, dans la foulée, lançait la page de débat associée [en]. Ceci alors que l'article avait déjà pleinement profité de l'« effet piranha » et s'était notamment accru de 19 appels de notes et références (leur nombre est de 27, à présent).

Le proposant argüe, pour justifier sa proposition de suppression, que l'existence des « Moudjahidines du Dekkan » ne serait pas établie par des sources fiables et n'aurait pas été vérifiée, tout en accusant cet article d'être une scission de l'article général sur les attentats, afin de conduire une recherche originale (3).

Fort heureusement, il s'est trouvé suffisamment de contributeurs, dans le débat de suppression, pour s'inscrire en faux contre les arguments du proposant, qui est assez mollement soutenu par deux contributeurs, l'un proposant une redirection sèche vers l'article général, l'autre de fusionner ce nouvel article avec l'article général, aucun de leurs arguments n'étant franchement très convaincants.

Parmi les arguments de ceux qui se prononcent pour la conservation, on peut noter le fait que la question n'est pas de savoir si le groupe « Moudjahidines du Dekkan » existe et si sa revendication reflète la réalité, mais plutôt si tout cela dispose d'une notoriété suffisante et que, intoxication médiatique ou pas, il y a suffisamment de médias pour évoquer la question depuis le 26 novembre.

On peut prédire, sans grand risque de se tromper, que l'article « Deccan Mujahideen » a toutes les chances de survivre à la proposition de suppression, et c'est très bien ainsi puisque, à mon sens, il permet de développer des éléments qui, dans le cadre de l'article général sur les attentats, alourdiraient inutilement celui-ci tandis que, placés dans un article autonome, ils peuvent au contraire apporter un complément d'information très important.

Ce qui, au passage, serait bien évidemment impossible dans un article de Wikinews : autant, sur un événement relativement simple – au hasard : la condamnation de Paris Hilton à 45 jours de prison, en mai 2007 –, on peut rédiger abondamment et en détail sans avoir besoin de renvoyer les faits supposés annexes dans des pages séparées, autant cela se révèle impossible, sur Wikipédia, dans le cadre d'un article consacré à un événement aussi complexe que les attentats de Bombay.

Notes :

(1) Évenement que d'aucuns, dans les merdiats, en veine de comparaisons boîteuses avec d'autres secousses du sentiment populaire, n'ont pas hésité à qualifier hâtivement de « 11-Septembre à l'échelle de l'Inde ».

(2) Ne serait-ce qu'en consultant la très impressionnante collection de notes et références (171 à l'heure où je tape ces lignes), mais aussi son historique, qui comporte 1 954 versions (!), à l'heure où j'écris...

(3) Ce que, sur Wikipédia en français, nous proscrivons dans notre page de règles « Wikipédia:Travaux inédits » et qui, sur la Wikipédia en anglais, a son équivalent dans la page de règles « Wikipedia:No original research » [en].




jeudi 27 novembre 2008

Wikipédia et l'actualité : l'exemple de Bombay

Façade du Leopold Cafe, célèbre restaurant de Bombay cible d'une des attaques terroristes survenues le 26 novembre 2008.
© Greg O'Beirne (Gobeirne)
Ça n'a pas loupé : au-delà des attentats de Bombay, on a vu apparaître, sur la Wikipédia, en anglais, une « biographie » de Hemant Karkare, biographie qui, à mon avis, ne dira jamais rien d'autre que ce qu'elle dit actuellement. Cela dit, c'est le problème de la communauté anglophone, de se laisser envahir par ce type d'ébauches qui restereront à jamais des « bouchons », faute de pouvoir trouver des éléments suffisamment notables, intéressants et surtout sourcés relatifs au sujet évoqué.

Mais le risque existe sur Wikipédia en français puisque, dans l'article « Décès en novembre 2008 », est apparu un superbe lien rouge vers un article à créer sur Hemant Karkare, accompagné au passage de ce qui ressemble à une (légère ?) erreur factuelle : M. Karkare semble ne pas avoir été, à proprement parler, « chef de l'unité anti-terrorisme de l'Inde », comme l'indique notre article, mais plutôt de l'unité anti-terroriste indienne sise à Bombay. Il semble en effet que le gouvernement indien, après l'avoir décidé il y a une quinzaine de mois, soit en train de mettre sur pied une autre unité anti-terroriste ayant pour siège la ville de Bangalore.

Je veux bien que la notoriété du personnage de Jack Bauer et, dans une moindre mesure, de ses successeurs à la tête de la « Cellule anti-terroriste de Los Angeles », dans le feuilleton télévisé 24, modifie la perception que peuvent avoir les gens sur la notoriété réelle de ces soldats de l'ombre qui luttent contre le terrorisme, mais il me semble quand même que certains ont le jugement bien obscurci... Tandis que le plus important, dans l'événement constitué par ces attaques venant de supposés islamistes, reste quand même à analyser, au-delà de l'anecdotique ou du détail annexe.

Par contre, on peut tout de même imaginer que, au final, l'événement ne se révèle indirectement bénéfique pour le développement des articles consacrés à des lieux précis de la ville de Bombay : le Leopold Cafe, par exemple, semble avoir une longue histoire, comme peut le laisse supposer la date 1871 sur la façade, et a été abondamment utilisé dans l'intrigue d'un roman publié en 2003. Quelques autres lieux, cités dans l'article « November 2008 Mumbai attacks » de la Wikipédia en anglais, sont également susceptibles de bénéficier de l'effet piranha, tout simplement parce qu'il y a des choses tangibles à rapporter à leur sujet, ce qui n'est à mon avis pas le cas pour le chef de l'unité anti-terroriste de Bombay, aussi estimable soit le travail fourni par lui et son équipe.

Voir aussi, précédemment, mon billet « Traitement de l'actualité sur Wikipédia » (23 novembre 2008).

mercredi 26 novembre 2008

Grrr... Blogger

Après des mois passés à utiliser – irrégulièrement – Blogger, je viens seulement de me rendre compte, après avoir laissé un commentaire chez mon « petit-fils » Poulpy, qu'il y avait une erreur à ne pas commettre en saisie de commentaire.

En effet, le formulaire de saisie de commentaire comporte une zone « Choisir une identité » qui propose quatre choix :
  • Google/blogger ;
  • OpenID ;
  • Nom/URL ;
  • Anonyme.


Jusqu'à présent, je laissais bêtement précoché l'élément « Google/Blogger ». Mais cela présente un inconvénient, à mes yeux : si cela insère bien le nom de blogueur utilisé sur Blogger, cela insère aussi, en guise d'URL, le lien vers la page de profil.

Celui qui suivra ce lien dans ma signature devra donc, pour aller sur le blog du signataire, cliquer une nouvelle fois, dans ma page de profil, sur le lien effectif vers mon blog, avec cet écueil supplémentaire que mon profil contient aussi un lien vers un blog totalement inactif.

Il paraît donc beaucoup plus simple de faire désormais le choix, lorsque je déposerai un commentaire chez un blogueur hébergé par Blogger, de cocher l'élément « Nom/URL » et d'y préciser 1°) mon nom de blogueur, 2°) l'URL du présent blog. En principe, les fois suivantes, ce choix a des chances d'être reconnu par Blogger et, peut-être, de rester précoché. On verra bien. L'essentiel est qu'un lecteur d'un de mes commentaires sur Blogger n'ait pas à cliquer sur deux liens successifs pour parvenir ici.

Je racontais cela sur le canal de discussion #wikipedia-fr du serveur irc.freenode.net, et un de mes interlocuteurs me rétorquait en substance que « la petite image » de profil ne serait pas reproduite, en ne recourant pas à l'élément « Google/blogger ».

Ce à quoi j'ai immédiatement répondu que, en fait, cette image n'apparaît que dans la page incluant les éventuels commentaires déjà déposés ainsi que le formulaire de dépôt de commentaire.

En revanche, dans une page individuelle de billet, incluant le billet et les commentaires, l'image de profil des blogueurs hébergés par Blogger n'apparaît jamais. On n'y voit en effet, sur la ligne d'identité du commentateur, qu'une icône « Anonyme » (pour les anonymes), ou une icône « Blogger » ou encore toute autre icône correspondant au favicon.ico de l'URL donnée par le signataire. Encore qu'une petite manipulation dans la feuille de style permette de se débararasser, dans ces pages individuelles de billet, au moins de l'icône « Anonyme » ou de l'icône « Blogger ».

Ajout du 26 novembre vers 02:45 (CET) : tout compte fait, il semble que le fait que l'élément « Google/Blogger » apparaisse précoché, en saisie de commentaire, est probablement lié au cookie de connexion au compte Blogger. Je viens d'expérimenter le dépôt d'un commentaire avec « Nom/URL » puis, aussitôt, d'aller sur un autre site Blospot pour voir, mais l'élément « Google/Blogger » reste précoché (ce qui, en fin de compte, paraît logique). Tant pis, je ferai gaffe, désormais. Mon navigateur mémorise en tout cas les saisies faites dans ces champs, donc je n'ai pas besoin de les saisir en entier à chaque fois...

dimanche 23 novembre 2008

Traitement de l'actualité sur Wikipédia

On a déjà beaucoup parlé, sur Wikipédia, de l'urgence que ressentent certains à vouloir traiter – de manière hâtive ou rigoureuse, selon le cas –, des événements d'actualité.
À titre d'exemple, et compte tenu de l'actualité chargée dans le marigot socialiste, je me suis résigné, la nuit dernière, à semi-protéger pour trois jours trois articles – Martine Aubry, Ségolène Royal et Parti socialiste (France) – parce qu'une personne contribuant sous adresse IP y insérait des allégations pour le moins inexactes concernant les déclarations faites par Mme Aubry (qui ne s'est jamais « proclamée élue avec 18 voix d'avance » dans la nuit de vendredi à samedi) et transformait un appel de référence à une dépêche de l'AFP ne disant absolument pas ce qu'on voulait lui faire dire. Après signalement sur le Bulletin des administrateurs, d'autres contributeurs ont d'ailleurs indiqué qu'au moins trois autres articles liés à cette histoire lamentable seraient à surveiller attentivement.


Mais passons... Un autre cas est beaucoup plus intéressant à mon sens, puisqu'il permet de comparer le traitement de certains aspects de l'actualité sur les trois plus importantes Wikipédias – en anglais, en allemand et en français –, et de tenter de cerner les lacunes évidentes et les limites d'un traitement encyclopédique de certains aspects des événements d'actualité.

Penchons-nous par exemple sur le cas de Rose Kabuye, chef du protocole du président rwandais Paul Kagame, accusée de complicité dans l'attentat du 6 avril 1994, qui coûta la vie au président du Rwanda Juvénal Habyarimana et au président du Burundi Cyprien Ntaryamira, attentat souvent perçu comme l'élément déclencheur du terrible génocide rwandais entre avril et juillet de la même année. Le juge Jean-Louis Bruguière avait émis, en novembre 2006, un mandat d'arrêt international contre neuf proches de Paul Kagamé (1).

Le premier article, en allemand, sur Rose Kabuye est apparu le 9 novembre à 22:13 (CET), cf. son historique.

Sur la Wikipédia en français, une personne contribuant sous adresse IP a emboîté le pas le 10 novembre à 10:55 (CET), cf. son historique.

La dernière Wikipédia ayant accueilli un article sur Rose Kabuye a été la version anglaise, le 11 novembre à 13:52 (CET), cf. son historique.
Entendons-nous bien : je ne conteste aucunement la correspondance de Rose Kabuye aux critères d'admissibilité des articles (sur wp-FR). À l'évidence, si l'on n'a guère parlé individuellement de Rose Kabuye en France avant son arrestation à Francfort, le retentissement du mandat d'arrêt international lancé par le juge Bruguière et ses conséquences diplomatiques ont fait suffisamment couler d'encre, depuis deux ans, dans les médias, pour que l'on puisse considérer que la mise en lumière subite d'une des neuf mis en examen, avec apparition de notices biographiques hors des cercles africanistes spécialisés, justifierait l'existence d'une biographie de Mme Kabuye sur l'encyclopédie. Accessoirement, cette proche du président Kagame a aussi été, à une époque, maire de Kigali, capitale du Rwanda et ville peuplée, selon les sources, de 600 000 à 1 million d'habitants, ce qui n'est pas négligeable et fait de ses édiles, au niveau rwandais, des personnalités d'une certaine importance.

Ce qui me « chagrine » le plus, s'agissant de l'ébauche biographique consacrée à Rose Kabuye sur wp-FR, c'est le fait que, au-delà de l'apparition du minimum vital au moment de l'arrestation à Francfort, le tout soit resté en déshérence. Certes, l'article a continué à être modifié jusqu'au 18 novembre, sur certains points de détail, mais il n'est pas actualisé comme il le devrait. Pas un mot sur l'extradition de l'Allemagne vers la France, sur le bref placement en détention, sur sa remise en liberté sous contrôle judiciaire le 19 novembre au soir et enfin sur cet événement assez inhabituel que constitue la conférence de presse donnée par l'intéressée vendredi 21 novembre.

Mon interrogation est la suivante : quel est l'intérêt de créer cette ébauche si on ne prend pas la responsabilité de la suivre un minimum, dans les premiers temps, pour en accompagner le développement ? Sur ce point, il est flagrant que les contributeurs germanophones et anglophones ont assuré un peu plus de suivi que les contributeurs francophones. Certes, il y a la question du manque de recul, sans parler de la difficulté d'aller dénicher des sources concordantes et fiables pour éviter d'écrire des âneries, comme cela s'est malheureusement produit, sur wp-FR, pour les articles liés à la « guerre des Deux Roses ».

Rappelons que, pendant ce temps-là, il existe un projet annexe, Wikinews, fort méprisé par une masse de wikipédiens ignorants, qui n'attend que les contributions sérieuses et fouillées, sans plagiat (je connais au moins un wikinewsien qui, sans le vanter, a démontré que c'était parfaitement possible, moyennant un minimum de rigueur...), et qui pourraient parfaitement faire le point, si nécessaire dans des articles successifs, sur divers aspects d'une même question.

Il y aurait sans doute à examiner beaucoup d'autres aspects du traitement de l'actualité sur Wikipédia et Wikinews, sur l'obstination manifeste de certains d'assurer sur Wikipédia un traitement prétendument encyclopédique et sans le moindre recul de certains événements récents et sur une nécessaire répartition harmonieuse des participations entre les deux projets. Cela pourrait servir de prétexte à plusieurs autres billets...
Notes :

(1) j'avais par exemple tenté, sur Wikinews, de traiter l'imminence de cette mise en examen collective, dans un article titré « Rwanda : le juge Bruguière s'apprête à délivrer des mandats d'arrêt internationaux contre neuf proches du président Kagamé », le 22 novembre 2006, tandis que Grimlock, deux jours plus tard, avait relaté une des complications diplomatiques, dans un article titré « Rwanda : rupture des relations diplomatiques avec la France ».


samedi 22 novembre 2008

Séguine et Martolène sont dans un bateau


Dans le scrutin de vendredi pour le deuxième tour de l'élection du premier secrétaire du Parti socialiste français, le nombre de voix séparant Martine Aubry de sa concurrente, Ségolène Royal, serait – prétendument – de seulement
Mouais, trop fort...
Ils s'amusent comme des fous, les sectateurs de la « rue de Solférino ». Voilà qu'ils font mine de nous rejouer le feuilleton floridien de l'automne 2000...

Mise à jour vers 22:00 (CET), samedi soir : nouvel épisode du « feuilleton floridien », puisque le premier secrétaire de la fédération socialiste de Moselle, le sénateur Jean-Marc Todeschini, reconnaît officiellement une erreur humaine dans la retranscription informatique des résultats de la section de Talange, où Martine Aubry s'est retrouvée créditée de 18 voix (alors qu'elle en avait en réalité obtenu 6) tandis que Ségolène Royal se voyait créditée de 6 voix (alors qu'elle en avait en réalité obtenu 18). M. Todeschini pousse le scrupule jusqu'à donner tous les scores obtenus dans les différents votes liés à ce congrès socialiste et à l'élection d'un nouveau premier secrétaire national. Il indique que, dans cette section, où le nombre de votants semble être resté identique au fil des trois scrutins :
  • lors du vote sur les motions pour le congrès,
    • la motion E (dite motion Royal) avait obtenu 18 voix,
    • la motion A (dite motion Delanoë) avait obtenu 3 voix,
    • la motion C (dite motion Hamon) avait obtenu 2 voix,
    • la motion D (dite motion Aubry) avait obtenu 1 voix,
    • comme elles n'ont pas été évoquées par M. Todeschini dans son entretien accordé à France Info, on peut supposer que, dans cette section, les « petites » motions –  B dite du pôle écologique et F dite Utopia – n'avaient obtenu aucun suffrage ;
  • lors du premier tour du vote pour le premier secrétaire,
    • Ségolène Royal avait obtenu 18 voix,
    • Benoît Hamon avait obtenu 4 voix,
    • Martine Aubry avait obtenu 2 voix.
En conséquence, au niveau national, si l'on se base sur cette rectification apparemment indispensable liée aux résultats erronés de la section de Talange, le résultat serait désormais le suivant :
  • Martine Aubry : 67 401 voix au lieu de 67 413 ;
  • Ségolène Royal : 67 383 voix au lieu de 67 371.
L'écart entre les deux postulantes ne serait plus de 42 voix mais de 18... Et cela sans tenir compte des réclamations, fondées ou pas, des « royalistes » concernant les scores dans les fédérations du Nord et de la Seine-Maritime (supposées inféodées à Martine Aubry et à son allié Laurent Fabius), ou la supposée absence de comptabilisation, au niveau national, d'environ 20 voix s'étant portées sur Ségolène Royal en Nouvelle-Calédonie, citée par l'avocat Jean-Pierre Mignard ou des « aubryistes » concernant de posssibles irrégularités dans l'Hérault (supposé inféodé en sous-main à Georges Frêche, président du conseil régional de Languedoc-Roussillon et soutien de Ségolène Royal mais exclu du PS) ou dans les Bouches-du-Rhône (fédération tenue par le sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini, signataire de la motion Royal). Tout cela sent de plus en plus mauvais...

jeudi 20 novembre 2008

Une « conscience » qui ne fait pas l'unanimité

Simone Veil, le 27 février 2008 lors d'une réunion publique à Paris
Cliché original sous licence Creative Commons Paternité 3.0 Unported.
© Marie-Lan Nguyen (Jastrow)
Cliché, recadré, réduit et modifié par mes soins
(Picasa + M$-Paint,
on ne rigole pas...)

Comme prévu, Simone Veil a été élue ce jeudi au 13e fauteuil de l'Académie française, en remplacement de Pierre Mesmer, mort le 29 août 2007.

Il apparaît que, contrairement à ce qu'avançaient certains commentateurs il y a quelques semaines, si l'élection de Mme Veil n'a pas fait de réelle difficulté, la perspective de la voir siéger sous la Coupole n'a en revanche pas rencontré une franche unanimité. Je me souviens avoir lu (hélas j'ai oublié sous quelle plume), qu'elle avait toutes les chances d'être « quasiment » élue « par acclamations » (sauf que les scrutins sont à bulletins secrets..., mais il pouvait s'agir d'une simple figure de style).

Eh bien c'est raté. Certes, elle est élue dès le premier tour, avec 22 bulletins comportant son nom, sur 29 académiciens ayant pris part au vote (neuf autres étant apparemment absents et deux sièges étant vacants). Mais il y a aussi eu cinq bulletins blancs et deux bulletins marqués d'une croix (ce qui, selon l'AFP, signifierait un refus de tous les candidats), tandis qu'aucun des trois ou quatre concurrents (Jean-Claude Barreau, qui avait retiré sa candidature avant le vote, selon Wikipédia, Michel Borel, Olivier Mathieu et Pierre Driout) n'aurait obtenu de soutien parmi les Immortels.

Profitons-en pour râler (abondamment, puisque râler est mon péché mignon et les journalistes mes bêtes noires...) contre les merdiats incapables de vérifier leurs sources au sujet de la loi de 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse.

Lefigaro.fr prétend par exemple que Simone Veil aurait fait « voter en 1975 la célèbre loi sur l'avortement qui porte son nom ».

L'Agence France-Presse, dans le même genre, ose cette phrase : « Entrée en politique en 1974 comme ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac, elle a fait voter un an plus tard la loi qui porte son nom légalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG). »

La loi sur l'IVG n'a pas été votée en 1975 : le dernier scrutin est intervenu au Sénat en troisième lecture (après passage en commission mixte paritaire), le 20 décembre 1974, à la suite de quoi 60 députés avaient saisi le Conseil constitutionnel qui, le 15 janvier 1975, concluait à la conformité du projet de loi à la constitution ce qui, le 17 janvier, entraîna la promulgation de la loi par le président de la République de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing. Accessoirement, le premier gouvernement de Jacques Chirac, dans lequel Mme Veil occupait les fonctions de ministre de la Santé, ayant été constitué à partir du 28 mai 1974, elle ne saurait avoir « fait voter un an plus tard la loi qui porte son nom » puisque, aux dernières nouvelles, le 20 décembre est situé, dans le calendrier, moins de sept mois après le 28 mai...
Soyons juste : ces approximations merdiatiques, et la recherche de références, m'ont aussi donné l'occasion de préciser ou rectifier des détails dans deux articles de Wikipédia. Voir les « diffs » dans les articles Loi Veil et Simone Veil.
Incidemment on peut considérer comme légèrement abusive l'assertion du rédacteur de lefigaro.fr, selon lequel le 13e fauteuil serait « l'un des sièges «politiques» du Quai de Conti ». Certes, ce fauteuil fut successivement dévolu, de 1974 à 1998, à Maurice Schumann puis, de 1999 à 2007, à Pierre Messmer, mais c'est oublier un peu vite les prédécesseurs immédiats, qui n'étaient pas spécialement des hommes politiques : Paul Claudel, de 1946 à 1955 puis Wladimir d'Ormesson, de 1956 à 1973.

Une « micronation » s'invite sur Wikinews-EN

Petite incursion sur la version en anglais de Wikinews, à partir du canal de modifications récentes #en-wikinews, sur le serveur irc.wikimedia.org. Quelle n'a pas été ma surprise de tomber sur la page de discussion « Talk:Wikinews interviews the Grand Duchy of Machias », à partir de laquelle j'ai constaté l'existence de l'article associé « Wikinews interviews the Grand Duchy of Machias ».

Le plus surprenant dans cette histoire, est qu'il ait fallu plus de 48 heures, après l'apparition d'une ébauche de l'article, le 18 novembre, pour qu'un contributeur de Wikinews s'avise d'y apposer un bandeau « Hoax », qui réclame la suppression immédiate de ce machin. Certes, dans les premières versions, on n'avait droit qu'à une préparation d'article, sans les réponses du « grand-duc » auto-proclamé, qui ne sont venues que deux jours après la création de la page. Mais quand même, je suis sidéré que cette ânerie ait pu subsister aussi longtemps.

Sur la version en français de Wikinews, qui ne dispose pourtant pas d'une communauté de contributeurs comparable à celle du « grand frère » de langue anglaise, ce canular n'aurait pas tenu une demi-journée, et aurait promptement été effacé sans discussion par l'un ou l'autre des rares administrateurs, avant même l'apparition des réponses de Sa Seigneurie...

Comme la chose risque quand même de disparaître assez rapidement, j'ai fait une sauvegarde en local de l'article, de son historique et de la page de discussion, histoire d'en conserver une trace, qui pourra toujours servir le jour où je lirai encore des critiques injustifiées contre la version FR de Wikinews, où un tel canular n'aurait pas tenu aussi longtemps, loin s'en faut...

Lifting


L'une – la mère Veil – se fait bombarder à l'Académie française, aujourd'hui (probablement par acclamations, quand on connaît le caractère déraisonnable des dinosaures sommeillant sous la Coupole...).

Logotype du Ministère de l'Information dans Brazil
Image copyrightée sous fair use.

Les deux autres – la mère Emptoire et Ségolène –, se crêpent le chignon pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste, le troisième larron paraissant, sauf énorme surprise, compter pour du beurre.

Chacun ses vanités.

Celle de HC (un petit accès de son alaindelonite chronique ne nuira pas...) consistera, ce jour, à procéder à un lifting de son blog, en espérant qu'il sera plus réussi que celui subi par le personnage de Mrs. Alma Terrain dans le « cultissime » Brazil de Terry Gilliam (1985)...

mercredi 19 novembre 2008

À propos de publicité sur Wikipédia

Notre cher Poulpy revient brièvement, dans son billet « Vrac » (19 novembre), sur la très laide bannière de levée de fonds de la Wikimedia Foundation en haut des pages de l'ensemble des projets hébergés par la fondation. Il y constate, au détour d'une phrase, que « le projet est viscéralement hostile à la pub », ce qui donne plus loin à Apollon l'occasion de ce commentaire : « l'hostilité anti-pub me semble souvent irrationnelle ».

Je ne sais pas si l'hostilité est si irrationnelle que cela. Bien au contraire, c'est peut-être, par certains côtés, un vieux reste de sagesse et de bon sens populaire.

Une comparaison, qui vaut ce qu'elle vaut : je n'ai pas oublié les discussions qui ont précédé et accompagné la cession de TF1 au groupe Bouygues, en 1987, et notamment les craintes qui s'étaient exprimées sur les risques de déferlement publicitaire, etc. L'équipe de François Léotard, ministre de la Culture et de la Communication qui chapeautait le machin nommé Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL), avait mis en avant le « mieux-disant culturel » qu'aurait prétendument recélé l'offre faite par le groupe de BTP, pour expliquer ce choix.

Vingt-et-un ans plus tard, on pourrait dresser une liste des « bienfaits » de ce prétendu « mieux-disant culturel ». À l'époque, TF1 était certes une chaîne populaire (avec tous les sous-entendus hautains que cela suppose), mais elle n'était pas encore le refuge de l'argent-roi, avec des salaires faramineux versés aux « vedettes », la glorification des bas instincts et de l'appât du gain facile et immérité en toute occasion, etc.

Peut-être le « peuple wikipédien » craint-il, en ouvrant la boîte de Pandore de la publicité sur les projets, d'être dans l'impossibilité d'arrêter une spirale infernale liée à une dépendance croissante au volume des annonces. « On sait toujours où cela commence, mais jamais où cela s'arrête. » : voilà peut-être ce que se disent les Madame Michu et autres John Smith de la galaxie Wikimedia. Entre quelques encarts ADS au début puis l'inféodation rapide, par un mécanisme pour le moment non identifié, à des intérêts financiers extérieurs dominateurs, peut-être y a-t-il une pente extrêmement glissante...

mardi 18 novembre 2008

Le comité d'arbitrage de Wikipédia existe-t-il encore ?

Il est permis de se demander si le comité d'arbitrage de Wikipédia francophone existe encore, ou de commencer à croire que cette instance est désormais en coma dépassé. En effet, depuis le renouvellement de cinq arbitres intervenu au mois de septembre, et alors que trois requêtes d'arbitrage ont été déposées depuis lors, on constate :
  • qu'une requête, déposée le 6 octobre, est toujours en cours d'examen, alors que le requérant, Vol de nuit, est censé avoir renoncé à sa demande, tandis qu'on attend toujours l'apparition d'un nouvel arbitrage déposé par celui qui était visé, amateurdhistoire, visant cette fois trois autres contributeurs ;
  • qu'une seconde requête, déposée le 12 octobre par epop et qui visait Moez, a été assez rapidement déclarée non recevable, le 22 octobre ;
  • enfin, et c'est là que ça devient plus surprenant, on en arrive au gros morceau, l'arbitrage entre deux contributrices, Mica (requérante) et Addacat (personne visée). La requête d'arbitrage a été déposée le 2 novembre et, plus de deux semaines plus tard, sur les dix contributeurs qui sont censés faire partie du CAr, seuls deux sont intervenus... pour dire qu'ils ne se prononceraient pas dans cette affaire. Le conflit paraît certes compliqué, mais j'ai quand même du mal à comprendre que les autres arbitres ne soient pas en mesure, depuis ce temps, d'écrire sur la page si, oui ou non, la requête d'arbitrage leur paraît recevable. Il est vrai que l'un des arbitres, Dereckson, a complètement disparu, qu'une deuxième, Arria, était en voyage (elle semble de retour, toutefois) et qu'un troisième, Zouavman Le Zouave, paraît fort occupé par ses activités scolaires outre-Atlantique. Reste qu'on ne s'explique pas pourquoi les cinq arbitres restant éprouvent le besoin de demeurer silencieux sur la recevabilité de cette affaire.
En d'autres temps (novembre 2006), j'ai connu un arbitrage qui fut bouclé (record absolu pour un arbitrage recevable, il me semble) en dix jours. Les CAr se suivent et ne se ressemblent pas, mais la pente sur laquelle ils semblent glisser paraît inchangée...

Mise à jour (18 novembre) : un troisième arbitre, DocteurCosmos, est intervenu ce matin à 08:40 (CET) pour dire que lui aussi s'abstenait dès le stade de la recevabilité, tandis que, pour la première fois, une arbitre, Rosier, se prononçait pour la non-recevabilité, à 15:55 (CET). Il en manque toujours six...

Mise à jour (19 novembre) : ah, le supposé cadavre bouge encore (comme le docteur Spiletti dans le Retour de Don Camillo). Deux arbitres, Alain_r et Gdgourou, ont fait leur apparition aujourd'hui, l'un pour se prononcer pour la recevabilité, l'autre contre. Léger avantage pour la non-recevabilité (deux contre un), pour le moment. Plus que quatre, avant d'être fixé sur la poursuite du match...

La prétendue fermeture de Wikipédia en allemand

Je hais les journalistes. Voilà que l'Agence France-Presse a osé titrer une dépêche, hier : « Un ex-agent de la Stasi fait fermer le site allemand de Wikipédia ». De cette dépêche mal informée, on peut extraire les deux paragraphes suivants :
Un ex-agent de la police secrète est-allemande, aujourd'hui député, s'estimant calomnié, a fait fermer pendant trois jours le site allemand de l'encyclopédie par internet Wikipédia.

Lutz Heilmann, député au parlement fédéral du parti d'extrême gauche die Linke (La Gauche), avait obtenu le 13 novembre une injonction obligeant Wikipédia Allemagne à fermer son site tant que certaines informations le concernant seraient incluses dans un article en ligne.
Le pseudo-journaliste qui a pondu cette dépêche et celui qui a choisi le titre (peut-être s'agit-il du même) n'ont même pas eu la présence d'esprit d'aller procéder à une simple petite vérification, qui aurait consisté à aller visiter l'adresse de.wikipedia.org, seule adresse à laquelle on peut trouver la version en allemand de Wikipédia, et leur aurait permis de constater que le site (qui est hébergé aux États-Unis, c'est-à-dire hors de portée d'un juge des référés allemand...) n'avait jamais été rendu inaccessible.

Pas plus d'ailleurs que l'adresse www.wikipedia.de, propriété de l'association (chapter) Wikipedia Deutschland, association qui, à cette adresse, avait mis en service, depuis des années, une simple redirection vers le site de.wikipedia.org.

On est ici devant une exemple typique de désinformation journalistique (pléonasme ?). En effet, le lecteur inattentif et mal informé peut croire, à la lecture de ce tissu d'âneries, qu'un obscur parlementaire gauchiste aurait pu être en mesure de faire couper, même temporairement, l'accès à l'un des sites Web les plus visités d'Allemagne, ce qui n'a jamais été le cas, bien entendu...

Le parlementaire gauchiste qui avait réclamé le « filtrage » auprès du juge des référés n'a pu qu'exiger que www.wikipedia.de cesse de rediriger vers de.wikipedia.org, et le moins qu'on puisse dire est que cela n'a jamais constitué, en dépit des raccourcis stupides de l'Agence France-Presse (et de quelques autres) une mise hors ligne de la version en allemand de Wikipédia. Certains en rêvent peut-être, mais ils en seront pour leurs frais. Wikipédia est bien vivante, et leur fantasme est loin de la réalité (il s'en éloigne chaque jour un peu plus).

Cela étant, comme c'est la deuxième fois que cette mésaventure arrive au chapter Wikipedia Deutschland, peut-être serait-il temps que ses responsables réfléchissent à l'utilité réelle d'une redirection vers le site en allemand de l'encyclopédie, puisque le trafic doit être relativement mince.

À l'heure actuelle, on aperçoit un formulaire de recherche au sein de diverses versions, en premier lieu germaniques, de l'encyclopédie, tandis que l'adresse de.wikipedia.org est fournie en haut de page.

D'autres éclairages sur les causes et conséquences de l'affaire Lutz Heilmann :
Ajout du 18 novembre vers 21 heures : il est parfaitement possible d'écrire, par courrier postal, au
Conseil supérieur de l'Agence France-Presse
11-15 place de la Bourse
75002 PARIS
pour protester auprès de qui de droit contre la grave désinformation et diffusion de fausse nouvelle à laquelle se sont livrés le ou les auteur et éventuel post-rédacteur de la fameuse dépêche. La Loi n°57-32 du 10 janvier 1957 portant statut de l'agence France-Presse prévoit justement qu'un usager puisse saisir ce conseil de tout fait de nature à constituer « une infraction aux obligations énoncées à l'article 2 » du statut de l'AFP. Ci-dessous, quelques extraits de la version consolidée de la loi de 1957.
Article 3.
Il est institué un conseil supérieur chargé de veiller au respect des obligations énoncées à l'article 2.
Article 2.
L'activité de l'Agence France-Presse est soumise aux obligations fondamentales suivantes :

[...]

2° L'Agence France-Presse doit, dans toute la mesure de ses ressources, développer son action et parfaire son organisation en vue de donner aux usagers français et étrangers, de façon régulière et sans interruption, une information exacte, impartiale et digne de confiance ;
Article 5.
Le conseil supérieur peut être saisi par un usager ou une organisation professionnelle de presse, ou, dans les conditions prévues à l'article 12, par la commission financière, de tout fait de nature à constituer une infraction aux obligations énoncées à l'article 2.

Le conseil supérieur apprécie, dans un délai de trois mois, si le fait dont il est saisi constitue une infraction aux obligations de l'article 2.

Dans l'affirmative, il adresse toutes observations ou injonctions utiles au conseil d'administration et au président directeur général.

[...]
D'autres démarches comparables peuvent être faites auprès de tous les merdiats qui ont relayé cette fausse nouvelle.

vendredi 7 novembre 2008

« Tu as changé le visage du monde »


Affiche de rue de Ray Noland.
Voir article « Designer behind Obama mystery art » (7 février 2008), de Colleen Mastony, sur le site chicagotribune.com., ainsi que le billet sans titre, daté du 4 novembre 2008, reproduisant ce poster dans une résolution plus élevée, sur le blog « Is Barack Obama the Messiah? » (blog qui l'avait déjà reproduit longtemps auparavant).
Image copyrightée sous fair use.

C'est ce que, ce vendredi 7 novembre, en une du no 2879 de l'hebdomadaire Rivarol, dans un dessin de l'inimitable Chard, un personnage à tête de globe terrestre, représentant je suppose toutes les forces cachées derrière l'entreprise mondialiste, déclare à un Obama radieux, sur fond de foules ressemblant à de banals smileys et de quelques drapeaux censés représenter, je suppose, aux yeux de la dessinatrice, sinon les responsables du complot, du moins quelques-uns de ses bénéficiaires.

Ajoutons-y la conclusion de l'éditorial de Camille-Marie Galic : « [...] Barack Hussein Obama élu le 4 novembre président de l'Hyperpuissance est la chimère qui annonce l'hiver de notre civilisation ».

J'ajouterai, après d'autres s'étant déjà exprimés en ce sens, que les lendemains de fête risquent d'être rudes, avec une gueule de bois à la mesure de la cuite planétaire occasionnée par la formidable escroquerie politico-merdiatique en train de culminer.

Pour autant, je ne m'en étonne guère : les troupeaux bêlants ont toujours existé et, je le crains, ils existeront toujours, tant que l'homme sera homme...