vendredi 25 juillet 2008

Ciel d'averse nocturne

 

jeudi 24 juillet 2008

Diogène (1)

mercredi 23 juillet 2008

Daphnis (1)

vendredi 11 juillet 2008

Muraille de verdure

Certains sont cernés par des murailles de béton, chez moi ce sont plutôt des murailles de verdure, dont voici un échantillon, vu depuis la fenêtre de ma chambre.

jeudi 10 juillet 2008

Calme précaire sur le Livradois

Culture de mort

Intéressante définition de la culture de mort, ce jour, sous la plume de Jeanne Smits, directeur de la publication et de la rédaction du quotidien Présent, en page 2 du no 6629, daté du vendredi 11 juillet 2008, sous le titre « “Culture de mort” : En réponse à Georges Dillinger » :
« Culture de mort » : cela voulait dire, me semble-t-il, dans l’esprit de Jean-Paul II, la recherche de la mort pour elle-même, le patient labourage dont elle est le fruit amer, la mise en mouvement des lois et des volontés pour rendre son emprise toujours plus universelle. Mort des hommes et mort des enfants à naître, mort des intelligences et mort des âmes, de la mort de l’innocence cultivée par l’école jusqu’à la mort des plus faibles organisée et projetée par les plus officiels des textes « bioéthiques ». C’est la mort de la culture elle-même, par l’assassinat de la beauté, du sens du bien et du mal, de la vérité même – et de Dieu.

Loin d’un glissement sémantique qu’il faudrait déplorer, j’y vois la description sans appel d’un monde où, non seulement l’on méprise les lois de la bonté et de l’être, chose somme toute banale, mais où la cité elle-même s’organise en vue d’obtenir toujours plus de mort.
Le billet de Jeanne Smits est sensiblement plus long – cinq paragraphes – que ce que j'en rapporte ici. Il vient en réponse à une intervention de Georges Dillinger, chroniqueur régulier dans les colonnes de Présent, dans un billet paru la veille, où il s'élevait, à titre personnel, contre l'emploi de l'expression « culture de mort », même popularisée par Jean-Paul II.

Georges Dillinger expliquait ainsi que, selon lui, dans toutes les acceptions courantes, le mot « culture » désigne un phénomène d'enrichissement, que l'on parle du sens premier, relatif au travail de la terre, ou de tous les sens dérivés, qui ont trait à l'esprit et enfin, par dérivation, aux comportements et phénomènes de société. Le chroniqueur estimait ainsi que, dans tous les cas de figure existait une connotation soit positive, soit neutre, à la différence des emplois de l'expression « culture de mort », chargés de « négativité » et d'« infamie », ce qui le conduisait à vouloir privilégier, pour sa part, le concept d'« idéologie de mort », pour éviter ce glissement sémantique vers toujours plus de néant.

Pour qui souhaiterait creuser la question, on peut renvoyer à la lecture de la lettre encyclique de Jean-Paul II, Evangelium vitæ, publiée le 25 mars 1995, et notamment à son premier chapitre : « La voix du sang de ton frère crie vers moi du sol : Les menaces actuelles contre la vie humaine » (dans la version originale en latin : Vox sanguinis fratris tui clamat ad me de agro: Hodierna vitæ humanæ intentata pericula).

On y constatera que défunt souverain pontife, s'il employait également des expressions comme « guerre des puissants contre les faibles » – en latin  : de potentium contra imbecillos bello –, ou « conspiration contre la vie » – en latin : coniurationis contra vitam –, faisait le choix de recourir à six reprises (1) à l'expression « culture de mort », pour l'opposer à trois reprises à la « culture de vie » (2).

Je serais mal placé pour prétendre expliquer le dessein de Jean-Paul II, mais pourquoi m'interdirais-je de délivrer mon sentiment, à savoir que cette grande figure morale qu'est le pape polonais a choisi avec soin les termes employés, peut-être pour donner à ses ouailles une arme de combat spirituel, avec cette opposition délibérée, en matière de vocabulaire, entre la « culture de vie » et la « culture de mort ». Je peux en tout cas témoigner personnellement de la force signifiante que peut revêtir cette expression même chez ceux qui n'ont pas la chance d'être catholiques ni même chrétiens...

Voir par ailleurs le site Web du quotidien Présent : abonnement électronique mensuel de 17 euros/mois, librement reconductible, ou abonnement électronique annuel de 181 euros, sans parler des abonnements à l'édition imprimée.

mardi 8 juillet 2008

Ingrid à l'Élysée !

Ce n'est pas de moi, mais j'en approuve largement les termes :
Un communiqué de Bernard Antony

Ingrid Betancourt est désormais sans aucun doute la femme politique la plus populaire en France.

Elle n’a plus d’ambition électorale en Colombie, n’ayant que reconnaissance et admiration pour le grand président Alvaro Uribe qui incarne véritablement ce qu’est un homme d’Etat compétent, intègre, patriote et chrétien. Mais comme beaucoup d’autres aujourd’hui, elle possède une double nationalité en raison de ses origines françaises et colombiennes. Elle se sent pleinement française. Profondément catholique, sa religion est celle à laquelle appartiennent encore la majorité des Français et notamment une nombreuse jeunesse à la foi fervente. Sa longue et terrible épreuve lui a donné une rare expérience d’humanité.

Elle est étrangère aux querelles de personnes qui déchirent la droite comme la gauche mais elle éprouve l’horreur du fanatisme révolutionnaire marxiste.

Elle a appris combien une armée forte, soutenue, honorée, est l’élément le plus nécessaire pour le maintien de la paix et la prospérité d’un pays.

Elle a donc toutes les qualités d’intelligence, de caractère et de cœur pour être la première Française chef de l’Etat.

Ce communiqué a été publié, mardi 8 juillet 2008, en page 2 du quotidien Présent (dans le no 6627, daté du mercredi 9 juillet 2008), en encadré côtoyant une dépêche de l'AFP titrée, dans le journal, « Ingrid et le Sacré-Cœur ». Dans la version disponible en HTML, sur le Web, à destination des abonnés du quotidien, ce communiqué a été sur-titré : « Pour la candidature d’Ingrid Betancourt à l’Elysée. ».

Après une petite recherche, ce communiqué reprenait, en fait, un billet publié le 7 juillet 2008 sur le blog de Bernard Antony, sous le titre « Pour la candidature d’Ingrid Bétancourt à l’Elysée. ».

jeudi 3 juillet 2008

Ingrideries sur le Bistro de WP

Journée étrange : autant le « cinéma » des non-Colombiens, depuis six ans, m'a périodiquement agacé, autant je me réjouis, depuis hier soir, de la libération d'Íngrid Betancourt et de quatorze de ses compagnons de captivité, à la suite de l'Operación Jaque (« Opération Jaque »).

Pour des raisons humaines, en premier lieu. Ces quinze personnes, quoi qu'on puisse dire, vivaient un calvaire, avec une épée de Damoclès suspendue, depuis des années, au-dessus de chacune de leurs têtes.

Parmi les autres motifs de réjouissance, il y a le dépit que doivent ressentir certains, face au triomphe moral d'Álvaro Uribe (le président colombien), qui est éclatant. J'imagine bien le dépit de quelques Hugo Chávez (le président vénézuélien), Rafael Correa (le président équatorien) ou Nicolas Sarkozy (est-il besoin de le présenter, celui-là ?), mangeant leurs chapeaux en voyant la récompense magistrale accordée à la stratégie de fermeté suivie, depuis 2002, par le président colombien (qui avait tout de même quelques raisons personnelles pour le soutenir dans la voie qu'il s'était tracée, si l'on songe que son propre père fut assassiné par les Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Puis, dans ce monde où l'on a cherché à tout prix à placer l'Homme à une place supérieure imméritée, effaçant jusqu'à toute idée de transcendance (Dieu, toussa...), quel plaisir que d'entendre Íngrid Betancourt, durant les douze minutes de ses premières déclarations au pied de l'avion, invoquer sans cesse le nom du Seigneur. Certes, elle est Sud-Américaine, et les Sud-Américains, pour diverses raisons, sont réputés, à tort ou raison, « bigots » dans nos pays de mécréants. Mais il faut quand même se souvenir que, croyante ou pas, elle était tout de même, au moment de sa capture par les FARC le 23 février 2002, le fer de lance du Partido Verde Oxigeno, une formation politique clairement engagée du côté des ennemis de toute transcendance.

Au-delà du miracle, évoqué à plusieurs reprises par l'ex-candidate à l'élection présidentielle colombienne de 2002 dans ses déclarations, le vrai miracle est peut-être là : dans ce retour au premier plan de l'idée de transcendance. Avec quelques indices supplémentaires allant dans ce sens, d'ailleurs, mais ne mâchons pas le travail de réflexion des éventuels lecteurs...

Il y a aussi le bon sens populaire, en France, qui, au-delà de la récupération de ce moment historique – et dont on est bien loin d'avoir encore mesuré toutes les conséquences –, ne se laisse guère duper par la mise en scène sarkozienne au palais de l'Élysée, hier soir, avec la participation naïve des deux enfants de l'« otage vedette » : les gens sentent bien, dans leur immense majorité, que les gesticulations des politicien sfrançais n'ont joué aucun rôle réel dans l'heureux dénouement survenu hier, mais que celui-ci doit tout, au contraire, à la détermination constante du président colombien, qui ne s'est jamais laissé imposer une conduite malgré les innombrables pressions qu'il a pu subir ces dernières années, de la part de l'Internationale Bien-Pensante, pour accorder un brevet d'honorabilité aux terroristes.

Uribe a tenu le cap, et il a eu raison : le temps travaillait pour lui, depuis 2002. Mais qui, en Europe, souhaitait par exemple s'interroger sur la signification de simples chiffres, comme ceux des scrutins présidentiels de 2002 et 2006 ? Ils étaient pourtant riches d'enseignements.

Contre toute attente, le 20 mai 2002, Uribe avait réuni sur son nom 5 862 655 voix, soit 53,05 % des suffrages exprimés, pour une participation qui n'avait pas dépassé 46,47 % des inscrits.

Quatre ans plus tard, le 28 mai 2006, le président, resté ferme sur sa ligne durant le premier mandat, « grimpait » allègrement à 7 363 421 voix, soit 62,20 % des suffrages exprimés, tandis que la participation subissait une légère érosion, avec 45,1 % des inscrits.

Cela tendait quand même à démontrer une certaine adéquation entre l'homme d'État et son peuple, mais qui a eu envie de remarquer ce genre de choses, au sein de l'Internationale Bien-Pensante ? Pensez donc, un homme ne cachant pas ses sympathies droitières... Alors qu'à côté il y avait ces « héros » de gauche qu'auraient été les Chávez et Correa. Eh bien ils ont bonne mine, les « héros », aujourd'hui, avec leur soutien constant aux terroristes des FARC, obligés désormais de se dédire, comme le Vénézuélien, en appelant ses protégés à déposer les armes.

Mais revenons aux autres motifs d'amusement, cette fois dans le Bistro de Wikipédia. Peut-être sidéré par la tournure des événements (pensez donc, une libération d'otages qui s'est faite sans tirer un coup de feu, mais en recourant à une ruse formidable, c'est quasiment immoral), un contributeur est allé jusqu'à dire (à croire que c'était une plaisanterie, mais j'ai quelque doute là-dessus...) : « une fois qu'on a analysé le récit et compris que ce qu'on nous raconte est improbable, on ne peut manquer de se demander combien de millions (de dollars) ont reçu les preneurs d'otages... ». T'as qu'à croire...

Alors il a pu tomber des cordes sur l'Auvergne depuis hier soir, la température a pu chuter de dix degrés en une nuit, la journée n'en est pas moins bizarrement ensoleillée, derrière les nuages, la joie irradiant aux endroits les plus improbables...

mercredi 2 juillet 2008

Malentendu Sarko-France 3 ? À voir...

Commentant l'épisode du technicien de France 3 ayant refusé de saluer Nicolas Sarkozy à l'arrivée de celui-ci dans les locaux de la chaîne, lundi 30 juin, où il devait être interviewé, pendant une heure, dans le cadre du « 19/20 », le journaliste et chroniqueur Jean Madiran, dans un article (1) du quotidien Présent, daté du jeudi 3 juillet 2008, publié ce jour, et titré « Premier choc Sarko-télé », conclut ainsi :

« [...] la politique de Sarkozy a pour résultat le plus clair (involontaire ? prémédité ?) de déstructurer la famille, l’armée, l’autorité de l’Etat, la crédibilité de l’Eglise : une croissante oblitération de la France en tant que nation face à l’euromondialisme. Si bien que l’on ne peut voir qu’un phénomène mineur, peut-être un simple malentendu, dans l’affrontement entre la télévision et un président aussi étranger qu’elle à la piété familiale, à l’esprit militaire, à l’enracinement national, à la tradition catholique. »


Plus qu'un malentendu, je serais pour ma part enclin à y voir un effet normal de la révolution laquelle, comme chacun sait, a tendance à dévorer ses enfants. Sachant qu'il ne fait pas de doute pour moi, depuis longtemps, que le président de la République, loin de la fausse image droitière dont on l'affuble, est en réalité typiquement un enfant de la révolution, dont il poursuit inlassablement les objectifs séculaires...